Les animaux cohabitent avec nous sur la planète, et de nombreuses espèces font partie de notre vie, animaux domestiques ou faisant partie de la faune sauvage de nos forêts, étangs, champs et plaines. Comment les protéger, tout en ayant les bons gestes et les réflexes responsables ?
En ville, vivent de nombreux animaux. Nos fidèles compagnons, comme les chiens et les chats, mais aussi les volailles, les petits oiseaux qui nous régalent de leurs chants… les insectes pollinisateurs, les oiseaux aquatiques, les petits rongeurs, partagent avec nous l’espace urbain.
La ville œuvre à leur protection, avec le soutien des associations spécialisées et de différents organismes environnementaux. Elle s’assure aussi que les conditions d’hygiène, de sécurité et de salubrité soient respectées par les Savigniens. Un comportement responsable avec ses animaux domestiques, mais aussi avec les animaux sauvages, est indispensable ! Lutter contre les nuisibles, favoriser la biodiversité, faire des choix stratégiques en priorisant l’écologie… La protection des espèces et de notre santé prend de nombreuses formes.
Et pour valoriser la place des animaux dans notre vie, la ville a notamment permis au printemps dernier l’installation d’une ferme pédagogique à visée thérapeutique, au Domaine de la Grange-la-Prévôté. La ferme se veut porteuse de sens et de valeurs, en favorisant les liens entre les humains et les animaux, tout en sensibilisant les enfants – et les plus grands ! – au bien-être animal.
Réduire la viande, choisir le bien-être animal
Ainsi, la restauration scolaire propose aux enfants des viandes et des poissons labellisés, et veille aux conditions d’élevage des animaux. Depuis l’année 2019, les petits Savigniens bénéficient d’un repas végétarien par semaine, et d’une option végétarienne tous les jours. À noter aussi que dans les cahiers des charges des marchés publics lancés par la mairie, une clause impose le bien-être animal et l’utilisation de matériaux éco-labellisés.
La municipalité veille, en lien avec les services de police et vétérinaires, au contrôle sanitaire des animaux et à leur bien-être. Tout animal maltraité peut ainsi être signalé à la police municipale, qui se charge aussi de faire le lien avec la justice et les services sanitaires.
C’est également le cas en cas d’attaque par un animal dangereux – plus particulièrement les chiens. Le code rural stipule que « tout animal [est] un être sensible [qui] doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ».
Une biodiversité omniprésente
Savigny-le-Temple pratique l’éco-pâturage depuis le début de l’année 2019. En lien avec le prestataire Eco-mouton, lui-même soucieux du bien-être de ses animaux, les moutons d’Ouessant et les chèvres accueillis par la ville sont soignés par un berger professionnel, qui leur rend visite très régulièrement. Ils vivent dans des enclos pensés pour être non-stressants. « Les animaux en ville permettent d’apaiser les espaces, explique Morgan Conq, conseiller municipal délégué à la biodiversité, au climat, à l’eau et à l’assainissement. L’éco-pâturage, en tant que mode de gestion écologique des espaces verts, incite ensuite les insectes et les oiseaux à revenir profiter des espaces naturels. »
En parlant de biodiversité, sachez qu’elle est omniprésente à Savigny ! Les habitants connaissent bien la faune qui peuple les plans d’eau (canards, cygnes, foulques, cormorans, poissons et batraciens), mais aussi les animaux plus sauvages de la forêt de Rougeau : sangliers, chevreuils, renards…
Dans nos jardins, il est possible d’observer des corvidés ou autres piverts - et, en s’armant de patience, pourquoi pas des mésanges, des pinsons, des verdiers, ou des chardonnerets. Sans oublier les insectes pollinisateurs, comme les abeilles, bourdons et autres syrphes. La commune de Savigny-le-Temple a d’ailleurs été trois fois lauréate des “3 abeilles” par le label APIcité, ce qui correspond à une “démarche exemplaire”. Ce label récompense son engagement en faveur des abeilles domestiques et des pollinisateurs sauvages, et plus largement de la biodiversité en milieu urbain. Ouvrez les yeux : les ruches sont en ville !
“Protéger l’animal en ville, c’est aussi favoriser la biodiversité et faire des choix politiques stratégiques en priorisant l’écologie. La protection des espèces et de notre santé prend de nombreuses formes. De bons comportements sont à adopter par tous au quotidien, parfois très simples : ramasser les déjections de son chien, ne pas écraser les petites bêtes, ne pas nourrir les cygnes et les canards… Chacun doit être sensibilisé, les enfants comme les parents !”
Christian Bouda, Conseiller municipal, délégué à l'enseignement secondaire et à la cause animale/Conseiller communautaire
Observons de bonnes pratiques pour ne pas déranger toutes ces espèces et respecter leurs modes de vie. Rendez-vous en page suivante pour en savoir plus.
Les chiens et les chats
Nos animaux à quatre pattes méritent toute notre affection, et sont nos compagnons depuis la nuit des temps. Mais certains gestes demeurent indispensables pour leur protection et pour le bien vivre-ensemble.
Vaccination, stérilisation, identification : de bons réflexes pour tous les propriétaires de chats et de chiens ! L’identification se fait soit au moyen d’un tatouage dans l’oreille, soit par l’implantation d’une puce électronique qui permet de rentrer votre animal dans la base de données des félins gérée par le corps des vétérinaires. En lien avec les associations et la ville, les chats errants sont récupérés par la SACPA (Service pour l’assistance et le contrôle du peuplement animal) et stérilisés.
Volailles
Aucune réglementation n’interdit à ce jour la possession de poules, coqs ou autres volailles domestiques. Mais attention aux nuisances ! Au-delà d’une dizaine de poules, elles peuvent vite être importantes (rongeurs, mouches, odeurs, bruit…) si leur habitat n’est pas bien entretenu. En ville, vous pouvez être verbalisé si ces animaux produisent des nuisances reconnues par l’autorité, et être pénalement tenu responsable. Soyez également attentifs aux règles d’urbanisme pour toute construction de poulailler. Enfin, les œufs produits à la maison ne peuvent pas faire l’objet d’une vente au public.
Nouveaux animaux de compagnie (NAC)
Serpents, tortues, iguanes, geckos, mygales, furets, poissons exotiques… Les Nac se retrouvent aujourd’hui dans nos salons, et sont devenus des compagnons à part entière, bien que ne vivant pas à l’état naturel sous nos latitudes. Bien se renseigner sur leur mode de vie, ainsi que sur leur origine, est indispensable avant d’en faire l’acquisition. Certaines espèces nécessitent par ailleurs un certificat de capacité prouvant vos compétences pour leur élevage. Renseignez-vous auprès de la Direction départementale de la protection des populations.
Rats et nuisibles
Les rongeurs (rats et souris) sont attirés par la nourriture et l’eau qui se trouvent à leur portée, souvent laissées par les humains. Ces petits animaux peuvent être à l’origine de maladies transmissibles à l’homme, telle la leptospirose.
La transmission s’effectue par l’intermédiaire de leurs déjections, de leurs morsures et des parasites qu’ils hébergent. Pour éviter leur prolifération, et les dégâts matériels liés, respectez les horaires pour la collecte des ordures ménagères, ne laissez pas de denrées alimentaires accessibles, tenez caves, cours et jardins en bon état de propreté, renforcez le bas des portes, grillagez les soupiraux et vérifiez l’étanchéité des tampons de votre tout-à-l’égout. Les agents de la propreté urbaine, en lien avec les propriétaires et l’agglomération (qui intervient sur les réseaux d’assainissement) en agissant au quotidien, contribuent à limiter leur prolifération.
Le saviez-vous ?
Une loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale devrait être promulguée par le Parlement en juillet 2021. Elle comprend diverses mesures pour lutter contre la maltraitance des animaux domestiques et des animaux sauvages captifs et améliorer leurs conditions de détention.
Document(s): Fiche leptospirose - Ministère de l'agriculture
Notre ville compte 18 points d’eau où vivent de nombreuses espèces : oiseaux des étangs (cygnes, canards, hérons…), mammifères (ragondins), poissons, amphibiens, insectes…
Il est important de respecter leur cadre de vie pour préserver leur santé.
Contrairement aux idées reçues, donner au pain aux cygnes, aux canards ou aux poissons est dangereux pour leur santé, et pour leur éco-système tout entier !
Un aliment toxique
Les animaux des étangs sont en grande partie herbivores. Le pain est toxique pour leur organisme qui n’est pas capable de le digérer.
Un aliment qui leur provoque des problèmes de santé
Le pain favorise le développement de diverses maladies mortelles pour les animaux :
Un aliment qui dégrade leur cadre de vie
Le pain non mangé se décompose dans les étangs. Cela accentue la prolifération des algues et lentilles d’eau, infectées et toxiques.
Le nourrissage :
Ces facteurs favorisent la transmission des maladies, qui peuvent se transformer en épidémies, et provoquer la présence de rats.
A retenir
Ne jamais donner de pain aux animaux des étangs !
Si vous tenez vraiment à les nourrir, vous pouvez leur donner (uniquement en hiver) :
Que vous ne jetterez pas dans l’eau, mais disposerez « proprement » et en petite quantité sur les berges à une distance accessible de l’eau.