Savigny, ville nourricière

En conseil municipal extraordinaire le 25 janvier 2021, les élus ont voté la mise en œuvre du programme d’agriculture urbaine et péri-urbaine de la ville, qui est l’un des axes fondateurs du projet municipal du nouveau mandat.

Savigny-le-Temple possède une longue tradition agricole. L’agriculture était pratiquement la seule activité de ce village briard de 800 âmes, avant la création de la Ville nouvelle de Sénart, en 1973.
Pour autant, l’agriculture est toujours présente au sud avec le plateau de Montbréau qui a été protégé de l’urbanisation et au nord avec la cueillette de Servigny. Dès les années 1980, la ville nouvelle a commencé à créer de nouveaux sites nourriciers : le premier verger conservatoire de l’association des Croqueurs de pomme, les jardins familiaux (en 1989) constitué de 79 parcelles sur un hectare, mais aussi les premiers vergers urbains : une idée novatrice pour l’époque.
Un nouvel élan a été donné avec la réhabilitation du potager du Domaine de la Grange – la Prévôté, en 2006 puis la création de jardins partagés.
Durant le mandat 2021-2026, les élus développent les initiatives au sein d’un programme plus ambitieux : faire de Savigny une ville nourricière !

Savigny, ville nourricière : le programme

Le concept de « Ville nourricière » est au cœur du programme de ce nouveau mandat. Le projet a été l’objet d’un vote en séance extraordinaire du conseil municipal le 25 janvier 2021. L’ambition est de tisser un lien entre les quartiers de la ville, du centre vers la périphérie agricole mieux se nourrir en circuits courts et créer des tiers lieux nourriciers favorisant les apprentissages et les échanges entre habitants.

Ce programme contient plusieurs objectifs : 

Être en meilleure santé : consommer des produits frais, bio, sans pesticides, c’est bien sûr investir dans sa santé pour demain. Le projet des élus est de faire passer le taux de composantes bio dans les cantines scolaires de 25% à 50%.

Permettre à tous les habitants d’être acteurs de leur environnement. La nature est notre bien commun ; la respecter et la fortifier, c’est donc travailler pour nous-mêmes. Des jardins collectifs, des potagers bio nourrissent ce projet commun.

Développer les liens intergénérationnels en proposant des activités pour tous les citoyens à tous les âges de la vie : favoriser les échanges entre les jeunes et les moins jeunes. 

Agriculture urbaine : des quartiers qui sèment dans une ville qui s’aime 

Le projet d’agriculture urbaine agit comme un fil conducteur centrifuge allant du cœur de ville vers la périphérie. Les jardins nourriciers créent des passerelles entre les quartiers. Installés sur des friches ou des terrains vagues et certifiés AB, ils donnent une raison d’être à des lieux jusque-là sans identité, la nature réanimée grâce à ces cultures devenant un fil structurant de l’identité globale. L’enjeu est d’entraîner les Savigniens vers la consommation de produits frais, locaux et bio en les faisant participer à ce programme. Il s'agit aussi d’inciter la population à acquérir des réflexes santé par le retour à une alimentation saine et équilibrée.

Les projets en cœur de ville 

L’idée est de doter l’épicentre d’un projet structurant en lien avec les bailleurs. Situé en « quartier Politique de la Ville », Soli-serre (serre solidaire) permet de recourir au jardinage comme outil de participation des habitants, qui deviennent acteurs de la rénovation urbaine. Soli-serre est implanté sur un terrain municipal de 1 500 m². 

Ce potager participatif est à la disposition des habitants qui apprennent les techniques de jardinage tout en produisant eux-mêmes leurs plants. Semer, repiquer, composter, récolter, cuisiner, partager, sont les maîtres mots de ce lieu unique.

En lien direct avec Soli-serre, le jardin public nourricier « des Senteurs et des Saveurs »  est situé en pied d’immeuble sur 1 350 m2 à proximité de l’hôtel de ville. Il a été esquissé par une étudiante de Savigny. Les plants d’aromatiques et médicinales produits à Soli-serre y sont en partie repiqués. Les bacs en osier ont été fabriqués en Seine-et-Marne. Ouvert en permanence, il est entouré d’une haie de petits fruits. L’ensemble est entretenu par les prestataires avec les habitants et les agents municipaux.

Une autre ambition est de jardiner en sous-sol en exploitant des espaces inoccupés des immeubles. Produire des champignons ou des endives retrouve une utilité réelle dans les garages désaffectés. en espace clos dans l’esprit des champignonnières traditionnelles : deux espaces ont été identifiés à cet effet par un bailleur social avec un débouché en vente directe ou en réseaux solidaires. 

Quant au potager du Plessis, rue de Savigny (1 ha), lancé en 2029, il fournit à présent une part appréciable de légumes bio aux cantines scolaires via la Coop bio Île-de-France. Une dizaine de variétés de légumes de plein champ y poussent toute l’année. La phase 2 a permis l’installation de tunnels de production et une alimentation en eau adaptée (récupération d’eaux pluviales). Il sera complété d’un verger de production sur le terrain d’un ancien verger à proximité. L’autre objectif du potager est d’accueillir le jeune public et des stagiaires pour faire découvrir la production de légumes et sensibiliser au maraîchage bio.
Ces nouveaux sites viennent compléter ceux existants pour former un ensemble diversifié et complémentaire pour concerner tous les quartiers : le potager du Domaine de la Grange-la-Prévôté , la serre du pavillon du Cérès (servant aux semis des potagers), le verger conservatoire du Coulevrain sur 2 ha la ferme bio du Coulevrain, au sud de la ville sur 3,6 ha, dont l’exploitation est prévue pour 2023, à côté du plateau de Montbréau, qui lui est composé de 200 ha de terres agricoles.

À noter : des poches de 3 litres de jus de pomme du verger municipal du Coulevrain sont en vente dans le magasin d’application du Marché d’Antonin au Lycée professionnel - avenue Jules-Vallès. Ouvert du lundi au jeudi, de 10h30 à 13h30 (fermé pendant les vacances scolaires).

Soli-serre, semer ensemble

Un tiers lieu nourricier d’apprentissage.
Un jardin d’apprentissage pour apprendre à cultiver des plantes.

Une serre solidaire et participative :

  • La ville implante une pépinière au centre-ville, avec le soutien des bailleurs : lieu de découvertes, elle permet aux habitants d’apprendre à cultiver des plantes, de la semence à la récolte. Ce projet participatif est imaginé pour les habitants et avec eux.
  • Il s’agit de plants de légumes, d’aromatiques, de fleurs et de petits fruits.
  • Les semis et la plantation sont réalisés par les habitants lors d’ateliers organisés par l’animateur de Soli-serre ou des animateurs de la ville.
  • Les plants sont ensuite cultivés en pied d’immeuble, au jardin des Senteurs et Saveurs, dans des jardins collectifs, sur votre balcon ou dans votre jardin en échange de votre participation aux ateliers

Un projet d’écologie urbaine, pédagogique et solidaire :

  • Apprendre un jardinage respectueux du sol et des saisons.
  • Sensibiliser à la biodiversité sauvage et cultivée.
  • Organiser le recyclage grâce au compostage et au réemploi des matériaux.
  • Faciliter l’accès au jardinage par la création de planches de culture individuelles, selon les principes du jardin partagé.

Ce potager participatif et solidaire est à la disposition des habitants, des scolaires, et des adhérents des centres sociaux, pour se familiariser aux techniques de jardinage tout en produisant eux-mêmes semis et légumes. Les deux tunnels de production, sur une surface de 80 m2, accueillent la production de plants d’aromatiques, de fleurs annuelles et de légumes.

L’animation du site est confiée à un prestataire qui propose des ateliers thématiques.

Des ateliers jardinage pour apprendre repiquer, planter, composter, recycler…

Inscriptions : soli-serre@savigny-le-temple.fr ou au 06 04 51 60 96
Public à partir de de 5 ans

Emplacement : Soli-serre, rue Eugène-Pottier, au centre-ville

Brochure Soli-serre

Le jardin public nourricier des Senteurs et des Saveurs

Embellir le centre-ville sans attendre le renouvellement urbain :

  • La ville a créé un jardin public devant la place François-Mitterrand sur un terrain enherbé non aménagé, propriété du bailleur Vilogia.
  • Composé de bacs de culture en bois et en osier, il permet d’apprendre à cultiver à tous les âges. La clôture légère, la haie de petits fruits, la boîte à livres et les bancs offrent aux visiteurs un espace de détente et de sérénité.
  • Le chemin piéton créé par les habitants, en diagonale, est  renforcé par une allée en pontons de bois, facile d’accès, pour une traversée ludique et agréable en toute saison.
  • C’est un projet d’urbanisme transitoire, qui consiste à valoriser un espace disponible dans un quartier en transformation.

Un projet d’écologie urbaine pédagogique et esthétique :

  • Les bacs représentent une surface cultivée importante, ils seront composés de plantes aromatiques et médicinales, de petits fruits et etde fleurs comestibles cultivées pour la plupart à « Soli-serre », rue Eugène Pottier, et repiquées avec les habitants volontaires et les enfants.
  • Ce jardin pédagogique permet de découvrir la diversité de ces plantes et d’apprendre à les utiliser en cuisine, car la cueillette est en accès libre
  • Le jardin est aussi un lieu d’initiation pour inciter à découvrir les autres jardins nourriciers de la ville et - pourquoi pas - susciter des vocations !

Logos : ANRU, Région IdF, GPS, Vilogia, Seqens, Habitat 77, 1001 Vies Habitat

Le Potager du Plessis

Cultiver en centre-ville des légumes pour les écoles de la Ville : c’est la vocation du Potager du Plessis. Plusieurs groupes scolaires peuvent facilement accéder au potager. Ainsi les enfants peuvent voir les carottes, choux, céleris ou potimarrons qu’ils retrouveront dans leurs assiettes. Un lien se tisse entre l’élève et une nourriture goûteuse qui doit le suivre tout au long de sa vie.
La ville implante en plein cœur  de Savigny une parcelle maraîchère pour y produire des légumes certifiés agriculture biologique. 

Avec près de 5000 m² de surface cultivée, le potager du Plessis possède un espace suffisant pour produire ces légumes dont les élèves peuvent suivre le cycle de vie. Certains élèves ou habitants participent même à l’entretien ou à la récolte pour que cette relation soit encore plus forte.
Ceux qui ont participé aux semis à Soli-serre ou au repiquage au Jardins des Senteurs et Saveurs découvrent une exploitation à plus grande échelle, avant de visiter des exploitations plus grandes.

Un circuit innovant

La ville a imaginé un circuit innovant : vendre ses légumes à la légumerie de la Coop bio Île-de-France de Combs-la-Ville, qui les transforme avant de les vendre à son tour au prestataire de la restauration collective, Elior, qui les prépare.
Mais ce potager ne suffit pas à nourrir régulièrement tous les enfants Savigniens. Heureusement, la Ville possède un terrain de 3,6 hectares près de la ferme du Coulevrain qu’elle prépare  pour faciliter l’installation prochaine d’un exploitant en commun avec l’Agence régionale des Espaces Verts, qui dispose de près de 4 autres hectares sur le plateau de Montbréau. 

Logos : ANRU, Région IdF, GPS, Coop bio IdF, Elior

Voir le programme de la ville nourricière

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