Sport

Aurel Manga : "En croyant à mon rêve, j'ai fait les JO"

On ne peut évoquer le 110 mètres haies français sans que le nom d’Aurel Manga ne nous vienne à l’esprit ! Le champion, finaliste lors des derniers Jeux Olympiques de Tokyo où il s’était classé 8e, a grandi à Savigny où il a commencé sa carrière sportive.
À l’occasion de la Semaine olympique et paralympique du 3 au 8 avril, il revient sur son parcours, ses espoirs de victoire, et ses liens avec la ville.

Modifié le 20/11/2023

Vous avez grandi à Savigny et avez notamment été entraîné par les éducateurs sportifs du territoire. Comment se sont passés vos débuts ? Quels liens gardez-vous avec la ville ?

J’ai commencé par faire du handball, et suite aux résultats de mon grand frère (Davy Manga a battu le record de France junior de triple saut en 2000, ndlr), j’ai eu envie de me mettre réellement à l’athlétisme. Mes parents m’ont inscrit à la classe sportive de la Grange du Bois. L’avantage de ces classes, c’est qu’on teste toutes les épreuves ! J’ai pris goût aux haies et aux courses en général. J’ai ensuite poursuivi ma scolarité au lycée Pierre Mendès-France. Savigny a un vivier de bons sportifs dans beaucoup de disciplines, pas qu’en athlétisme. On a beaucoup de footballeurs, de gymnastes, certains sont suivis par des coachs internationaux. Les éducateurs sportifs ont des méthodes de qualité qui accrochent et qui nous font progresser. Même si je n’y habite plus, cela me fait toujours plaisir depasser à Savigny.

Quels souvenirs gardez-vous des JO de Tokyo, en 2021 ?

C’était particulier à cause du contexte lié au Covid. Moi ce que j’aime, c’est ce côté fou des tribunes, avoir ma famille dans le public… Et là, le stade était vide. Mais ça a été une expérience incroyable. Mon objectif était d’atteindre la finale, mais une fois arrivé au bout, je me suis retrouvé dans une espèce d’euphorie qui m’a empêché d’atteindre mon but. Une déception, car j’étais capable de faire beaucoup plus.

Comment préparez-vous les JO de Paris ? Comment vous sentez-vous lors de tels événements mondiaux ?

Pour 2024, je suis une préparation physique intense mais j’ai aussi un accompagnement mental, qui couvre plusieurs aspects pour que le jour J, j’ai toutes les cartes en main et que je sois bien armé physiquement et mentalement. Mon ambition est de viser la médaille d’or. Mais pour moi, avant d’être le meilleur au monde, il est important d’être le meilleur dans son pays.

Quelles sont les valeurs qui vous portent au quotidien ? Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Savigniens qui voudraient se lancer dans une carrière sportive ?

Le sport a une grande importance dans ma famille : mes frères et soeurs sont tous des sportifs et nous sommes persuadés persuadés qu’on a rien sans rien, que seul le travail paye. On se dit entre nous : « keep working ! * » Aux plus jeunes, je dirais aussi qu’il faut s’accrocher à son rêve et croire en soi. En croyant à mon rêve, j’ai fait les JO ! Je suis un acharné car dans la vie, on n’a rien sans rien. Mes parents ne m’ont jamais mis la pression, j’ai toujours fait mes propres choix. Je suis plutôt cartésien de ce côté-là.

Aujourd’hui, à 30 ans, vous avez plusieurs vies : l’athlétisme, le travail, votre vie de famille. Est-ce difficile de tout concilier ?

À côté de l’athlétisme, je travaille en tant qu’ingénieur télécom pour la SNCF. C’est une voie loin du sport mais c’était un choix ; j’ai toujours aimé l’ingénierie et j’ai voulu m’orienter vers les télécommunications. Une manière de garder les pieds sur terre et d’avoir un équilibre. Avec ma famille et la paternité, c’est parfois un peu difficile de tout concilier, mais ça va. J’essaie d’être un père présent au maximum.

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