La rue Eugène-Pottier s’intègre dans la ZAC de la Grange-du-Bois, créée par arrêté préfectoral en 1974 et vouée à devenir un espace urbain de logements collectifs, lieu de vie, de transports et d’équipements publics. Cette zone est composée de trois quartiers : A, B et C. Le quartier A répond à des dénominations de membres de la Commune, mouvement révolutionnaire et émancipatoire du monde ouvrier : Eulalie Papavoine, Nathalie Lemel, Zéphirin Camélinat…
Aujourd’hui, la rue Eugène-Pottier accueille entre autres le jardin partagé Soli-serre. Un bel hommage à l’héritage de cet écrivain avide de solidarité et de partage.
UN MILITANT DE L’ÉCRIT
Eugène Pottier (1816-1887) est souvent reconnu comme le poète révolutionnaire français derrière les paroles de L’Internationale, l’hymne emblématique du mouvement ouvrier international. Ce poète a joué un rôle important dans le développement du socialisme et de la lutte ouvrière en France. Né le 4 octobre 1816 à Paris, il est issu d’une famille modeste. Il connaît les inégalités sociales et économiques de l’époque. Ouvrier imprimeur, puis employé dans une compagnie d’assurances, il se passionne pour la littérature et la poésie.
Intéressé par les idées socialistes, Eugène Pottier s’implique activement dans le mouvement ouvrier français. Il a rejoint la première Internationale, une organisation ouvrière mondiale fondée en 1864, et contribue à la diffusion de messages militants, égalitaires, à travers ses écrits.
« C’est la lutte finale… » L’Internationale est sans doute la contribution la plus célèbre d’Eugène Pottier dans le patrimoine culturel immatériel français. Les paroles sont écrites en 1871, alors que Paris vit les affrontements historiques de la Commune. Elles ont été mises en musique en 1888 par Pierre de Geyter, donnant naissance à l’hymne révolutionnaire qu’on connaît aujourd’hui, repris dans les manifestations et rassemblements politiques du monde entier