Le peuplier noir est en voie de disparition en Europe, même s’il survit au bord de la Loire, où on le trouve en abondance aux abords sauvages du fleuve, entre Roanne et Saumur, notamment dans la réserve naturelle nationale de Saint-Mesmin, aux portes d’Orléans.
L’arbre de Savigny avait malheureusement déjà été fragilisé en 1999 durant la grande tempête. Les années n’ont fait qu’aggraver son affaiblissement : un fort coup de vent en septembre 2022 avait eu raison, déjà, de quelques grosses branches, et c’est dernièrement que le coup de grâce lui a été donné, encore une fois après un épisode de fortes rafales.
L’arbre était taillé en têtard, un type de taille lié à l’ancienne économie rurale qui consistait à couper régulièrement la tête de l’arbre de façon à récolter les jeunes rejets pendant la période de végétation. Les feuilles de ces rameaux et leur écorce tendre étaient consommées par le bétail, le bois restant était utilisé pour des usages domestiques, notamment la fabrication de plessis (haie obtenue en fendant et en tressant les branches des arbres).