Tous les vendredi, c’est judo pour les 30 élèves du cours adapté. Une discipline qui encourage la confiance en soi et le respect mutuel. « Grâce aux valeurs d’entraide et de respect de la différence, c’est un sport parfaitement adapté aux personnes en situation de handicap, analyse Didier Nagam, président de l’ASPS judo. On s’adapte à leur rythme. Ils apprennent le dépassement de soi, le contact avec les autres. Beaucoup avaient du mal avec le toucher et ont appris à l’accepter. »
« LES ÉLÈVES GÈRENT MIEUX LEURS ÉMOTIONS »
Lors du pot de fin d’année organisé vendredi 23 juin dernier, les parents, les éducateurs et les enfants, réunis autour d’un moment convivial sur le tatami, ont profité d’un moment ensemble où chacun a montré ce qu’il savait faire. Accueilli à l’IME la Pépinière, Morgan, 18 ans, a affronté son papa lors d’un combat au sol. « Les combats, c’est ce que je préfère », sourit le jeune homme. Fier, il montre son kimono à l’assemblée. Après les rires et les applaudissements, place au bilan : les jeunes inscrits ont bien progressé depuis le mois de septembre. « J’ai constaté un apaisement, indique Nadine Prieur, professeur de judo adapté. Les jeunes comprennent les règles, ils gèrent mieux leurs émotions. Ils arrivent à se lancer, à tomber… Ce qui n’était pas facile au début. Une réussite qui n’aurait pas été possible sans l’aide de leurs éducateurs, qui les accompagnent dans les exercices et qui les motivent. » En effet, les IME, Maisons d’accueil et institutions spécialisées du territoire ont noué des conventions avec le club, et accompagnent les élèves au cours du vendredi. Ces derniers connaissent plusieurs troubles : difficultés moteur, trisomie, trouble du spectre autistique ou encore retard de développement.
La pratique du parajudo a donc un impact profond sur la vie des participants. Cécilia, maman de Joseph-Christiano, 8 ans et autiste, l’a constaté : « Parce qu’il est très actif, il est plutôt à l’aise lors des cours de judo, raconte-t-elle. Il a trouvé des gens qui l’aiment et qui le comprennent. Jusqu’ici, il avait peu d’amis. »
Mickaël, père de Morgan, rebondit : « Morgan apprend l’autonomie. Il fait aussi du handball et de la musique gwoka. Mais c’est vrai qu’il faudrait plus d’associations handisport et encourager les parents à inscrire leurs enfants. »
Coordonnées de l’asps Judo : 06 67 49 91 84.