Ces images permettent de faire connaître ou de raviver la mémoire des événements survenus à Savigny pendant l’occupation et lors de la Libération. Dans cet esprit de mémoire, une nouvelle voie du Bourg portera le nom d’Alexandre et Albert Colin, deux jeunes Savigniens morts pour la France en 1939 et 1940. Ce choix rend hommage à leur engagement et perpétue le souvenir de ceux qui ont marqué l’histoire de la ville.
Le parachutiste Canadien
Il s’agit probablement sur cette photo de l’aviateur canadien William Gibbon, pilote allié. Après le crash de son avion, il est caché par des habitants de Savigny, dont Lucien Colin. Ils lui fournissent des vêtements civils pour le protéger de l’ennemi. Prise après la libération de la ville, le 24 août 1944, cette image le montre aux côtés des écolières locales, un témoignage de la solidarité des Savigniens envers les forces alliées.
L ’aviateur Américain
Le 12 août 1944 l’avion américain de Francis Eshelman est touché par les Allemands alors qu’il escorte des bombardiers visant les aérodromes à l’est de Paris. Après avoir sauté en parachute, il atterrit près de Savigny. Prévenu par les habitants de l’arrivée des troupes ennemies, il se cache sous un pont dans la ruelle du Pays Bas au bourg avant d’être emmené par des savigniens dans une ferme, où il restera jusqu’à la Libération, le 24 août 1944.En 2004, M. Eshelman partage son témoignage et ses souvenirs avec les savigniens dans une lettre accompagnée d’une photo de lui avec un morceau de son avion qu’il avait récupéré après son crash.
Un territoire marqué par la guerre
En août 1944, les Allemands installent quatre canons de 75 mm à Savigny-le-Temple, notamment rue de Corbeil, pour contrer l’avancée des chars américains. Le 24 août, lors des combats pour la libération, ces batteries sont détruites sous les assauts des Américains de la 7ᵉ division blindée du 20ᵉ corps de l’armée Patton. Dans les années qui ont suivi et jusqu’à aujourd’hui des vestiges de la guerre sont encore retrouvés.
La libération : 24 août 1944
Le 24 août 1944, les blindés américains arrivent de Seine-Port et détruisent les canons allemands qui entourent le bourg : Savigny est libérée. Quelques mois plus tard, le 8 mai 1945, la victoire des Alliés marque la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Morts pour la France
deuxième guerre mondiale
(1939-1945)
Jean BOIZOT
Albert COLIN
Alexandre COLIN
Georges DELHORBE
Raymond EGLIN
Georges GARDET
Auguste MESNAGE
L ’escalade de la liberté
Le 8 mai 1945, Jean Eglin, presque 20 ans et frère du résistant Raymond Eglin, grimpe au sommet de l’église Saint-Germain pour y accrocher le drapeau tricolore. Ce geste symbolise la libération et la fin de la guerre. Le drapeau est resté plusieurs jours, flottant fièrement dans le vent et la pluie, jusqu’à ce qu’il s’envole, marquant l’aboutissement d’un long combat et la joie de la victoire.
Une exposition réalisée avec le concours de :
Ouvrage historique « Il était une fois Savigny-le-Temple » de Patrick Arduise, Sophie Di Folco, Marc Giovaninetti, Alain Traca.
Archives de la ville de Savigny-le-Temple, aide du service des archives de l’agglomération Grand Paris Sud, Anne Brechotteau. Conception : direction de la communication de la ville de Savigny-le-Temple.
Coordination : Armelle Cunego - rédaction : Morgane Lafarge - mise en page : Laurent Colin.
Photos et illustrations : Coll. J. Eglin, famille Eglin, famille Colin, M. Lemius, I. Sénator, F. Eshelman, A. Joomun, ville de Savigny-le-Temple.