Portrait

Florence Thune : une Savignienne décorée de la Légion d’honneur

Directrice générale de Sidaction, Florence Thune est Savignienne depuis 17 ans. Le 11 février dernier, elle a été élevée au grade de Chevalier de la Légion d’honneur.

Modifié le 02/04/2025

« Je l’ai appris en juillet, via le SMS d’un ami qui avait lu mon nom parmi la liste des nouveaux promus. Je n’ai pas vraiment réalisé. J’ai compris l’importance de la chose en voyant l’émotion de mes parents. » Émotion également, lorsque le mardi 11 février, dans l’ancien cloître de la maternité de Port-Royal, situé à l’hôpital Cochin, à Paris, elle reçoit sa distinction des mains de Françoise Barré-Sinoussi, co-découvreuse du VIH en 1983, Prix Nobel de Médecine et Présidente de Sidaction. Une décoration qui salue son travail au sein de l’association qu’elle dirige, mais aussi son engagement, qui ne date pas d’hier… « Adolescente, je voulais sauver le monde ! J’avais été très marquée par les reportages sur la famine en Ethiopie. Je voulais agir. » Après des études de gestion (parce qu’à l’époque « les ONG cherchaient des profils de gestionnaires pour assurer l’administration des équipes sur place »), elle fait un premier stage de 6 mois. Il durera 10 ans !

DE HANDICAP INTERNATIONAL À SIDACTION
Autant d’années pendant lesquelles, avec Handicap International, elle a arpenté le terrain en tant que cheffe de missions humanitaires à Djibouti, en Somalie, en Thaïlande, au Pakistan…
« Je voyais le courage de personnes résilientes qui rebâtissaient leur vie après des crises ou des conflits…Ça m’a apporté beaucoup d’humilité. » Une expérience qui l’a encouragée à aller toujours de l’avant. Notamment, lorsqu’elle découvre sa maladie, en 1997, lors d’un séjour en France. « J’avais 30 ans et je venais d’apprendre que j’avais été contaminée par le VIH. J’ai décidé de rester pour prendre soin de moi. » Florence rejoint alors le siège d’Handicap International, à Lyon. Lors d’un déplacement au Burundi, quelques années plus tard, elle croise le chemin de membres de Sidaction. Intéressée par leur travail et personnellement concernée par la lutte contre le VIH, elle rejoint l’association peu de temps après. « Je voulais apporter ma pierre à l’édifice. »

POURSUIVRE L’ENGAGEMENT
D’abord bénévole, elle devient chargée de mission pour les programmes internationaux en 2005, avant d’accéder au poste de responsable du pôle renforcement des capacités. En 2015, elle est nommée directrice des programmes France, puis, en 2017, directrice générale. Aujourd’hui, à bientôt 58 ans, la militante souhaite plus que jamais poursuivre son engagement dans la lutte contre le VIH, mais aussi combattre les situations d’inégalités sociales et d’accès aux soins. « Je veux continuer de rencontrer des personnes extraordinaires qui mènent de beaux combats. À la retraite, je m’impliquerai peut-être plus dans la vie associative locale. Savigny, est une ville belle et dynamique. »

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